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ryuurei-tatsu
18 novembre 2012

Page 3

   Leur chasseur comprit qu'Il n'avait plus l'avantage, Il allait patienter jusqu'à avoir la possibilité de finir ce qu'Il avait commencé.

   Alors que plus rien ne bougeait, le vent se leva. D’abord une douce brise qui vint rafraîchir les humains, puis pris de l'ampleur faisant claquer les toiles de tentes. Des nuages commencèrent à arriver et à obscurcir le ciel. Le soleil pointait à l'ouest, rougeoyant et faisant grandir les ombres, il assombrit encore plus les lieux. Quand il finit par disparaître, la fatigue commençait à peser sur les membres de chacun des hommes. Une légère bruine humidifia le terrain. Un peu plus tard, le lieutenant-colonel ordonna aux troupes d'aller se reposer, et au major d'instaurer un tour de garde.

   Pendant que ses troupes s'organisaient, elle rentra sous la tente centrale. Le manque de lumière empêchait de voir bien loin, mais elle pouvait entendre la respiration des civils cachés dans un coin. A tâtons, elle avança vers l’endroit où elle pensait trouver une armoire, mais son pied buta contre un obstacle. Après un moment d'hésitation, elle comprit que c'était l'armoire en question. L'attrapant par un côté et bandant les muscles, elle retourna le meuble dans un grand fracas d'objets qui s'entrechoquaient. Elle trouva facilement une lampe torche et mit quelques secondes à s'adapter à la vive lueur, c’est alors qu’elle découvrit un désordre total. La militaire supposa que pendant l'attaque, les civils ayant pris peur avaient renversé un des lits superposés, qui était tombé sur celui à côté et en un effet domino avait renversé tous les autres. Au fond de la tente, elle trouva les pauvres hommes et femmes à moitié endormis, entassés les uns sur les autres. Elle les réveilla doucement et commença à relever le premier lit, puis le second et l’un des hommes l'aida à finir. Ils s'installèrent tous directement dans les lits mais la nuit fut courte.

   Tous ceux qui dormaient furent réveillés par des cris d'agonie et des rugissements. Le colonel se leva d'un bon, son arme de poing déjà en main. Avant même de sortir, des tirs de fusil d'assaut se firent entendre. Elle sortit avec précaution, le souffle court. Mais ses jambes vacillèrent à la vue du carnage. Un soldat gisait au sol devant la tente, pourtant elle ne pouvait s'attarder là, le combat faisait rage et d'autres hommes tombaient. Ramassant au passage l'arme du soldat mort, elle se dirigea vers ses troupes qui faisaient face. Le ciel étoilé éclairait le camp, mais ce n'était pas suffisant pour se battre, surtout que les étoiles à l'est déclinaient de plus en plus et avant que le soleil ne soit assez haut, leur visibilité ne s'améliorerait pas. Alors qu’elle arrivait au côté des vaillants soldats, la bête massive bondit par dessus un container et fixa son regard sur les petits êtres. Pétrifiés d'horreur, personne ne bougea, prenant son courage à deux mains, San-Chi visa la tête du monstre. Tous deux se regardèrent, un grognement sourd sortit de la gorge du monstre. Puis, soudain, un soldat sortit du container d'armement et tira avec un lance-roquettes AT4.

   Se couchant à plat-ventre, la bête esquiva le petit projectile bruyant et préféra battre en retraite devant cette nouvelle arme. Fauchant au passage une proie, Il prit la direction de la forêt. En courant, Il vit le petit projectile toucher un arbre et exploser. Gardant son calme et évitant la zone d'impact Il se mit à couvert. Le temps lui manquait, Il devait en finir avant que ses proies ne sortent une nouvelle arme.

   Étudiant la configuration du terrain, Il observa les petites choses, qui, elles aussi, se préparaient au second assaut. Il se dépêcha et choisit d'attaquer par l'est, le soleil étant en train de se lever, Il aurait un avantage considérable. En attendant que le soleil se lève un peu plus, ses proies avaient fini de se préparer. L’ombre des arbres reculait vers lui.

   L'air vibra soudainement. Un hurlement de rage retentit des fourrés et la bête apparut, plus grande et plus effrayante encore avec le soleil illuminant sa fourrure et embrasant ses crocs. Chacun des soldats ressentit un frisson lui parcourir l'échine, mais tous gardaient leur calme, ils étaient prêt. San-Chi se releva et fit face à la bête. Les hommes étaient tous accroupis et postés en arc de cercle et elle au milieu de l'arc. Chacun guettant le moindre mouvement.

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ryuurei-tatsu
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