Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ryuurei-tatsu
18 novembre 2012

Page 4

   A force de regarder Il venait de comprendre le piège en face de lui, ils espéraient qu'Il avancerait droit devant et se retrouverait pris en tenaille. Mais c'était le sous-estimer. Son plan d'attaque lui sauta aux yeux. En attaquant par le flanc gauche, Il n'aurait qu'à remonter le long des rangs pour atteindre celui qui étant debout représentait sûrement le chef, ainsi en coupant la tête du serpent Il aura gagné. Mais Il ne devait pas les sous-estimer à son tour sinon Il tombera. Il devait se concentrer sur le chef et ne pas perdre de temps avec les flancs de la formation. Ses griffes se plantèrent dans le sol et Il banda ses muscles. Le soleil était maintenant suffisamment haut et cet avantage lui donnera la victoire. Il s'élança doucement et accéléra progressivement. A la moitié de la distance Il bifurqua à gauche et dévoila toute sa vitesse. Mais Il n'avait pas fait vingt mètre qu'une de ses proies s'était levé brusquement et avait lancé de toute ses forces un petit objet le plus haut possible. Par réflexe Il s'arrêta et observa le nouveau grain de sable qui gripperai son plan mais Il ne vit pas que ses adversaires s'étaient tous cachés. Subitement, Il devint aveugle et sourd, ses yeux le brûlaient, ses oreilles bourdonnaient.

   Le silence fut brisé par le hurlement des engins de mort, crachant feu et acier. Comme pour faire écho, des centaines d'oiseaux s'envolèrent dans un nuage de plumes. Et puis, plus rien, seulement la douleur qui lui paralysait l'esprit. Sa vision qui était revenue se brouillait déjà et des hommes approchaient. Des larmes brillaient dans le coin de ses yeux, il avait faillit à sa tache.

 – Pardon mon maître, j'ai échoué dans ma mission...

   Les soldats s'approchaient petit à petit plein de méfiance.

 – C'est bon il a eut son compte? plaisanta un des hommes mais personne n'argumenta. Bien que la bête soit à terre, les armes étaient toujours pointées sur elle et nul ne s'approchaient de peur qu'elle se relève.

 – Hey Micky, reprit l'homme, vas voir s'il est encore en vie!

 – heu, ouais, ok.

 – T'inquiète on te couvre, ricana-t-il, s'il ne fait que cligner de l’oeil on le transforme en passoire!

   Doucement le dénommé Micky s'approcha de la masse gigantesque de la bête.

 – Et je fais quoi ? demanda Micky.

 – Bah, prend lui le pouls ! Éructa une femme parmi les soldats à sa droite.

   Micky continua d'approcher à petit pas et à moins d'un mètre de son objectif, il tendit la main tremblotante. En avançant encore un peu il retira sa main pour essuyer son front ruisselant de sueur.

 – Bon tu te dépêches ?!

   Le soldat se retourna vivement et vit que c'était la même femme qui avait parlé.

 – C'est pas si facile! répliqua-t-il la voix fébrile.

 – Mais si! Tâte-le sur le cou!

 –Ça va, ça va.

   Micky recommença à avancer et tendit à nouveau la main.

   Son coeur battait fort dans sa poitrine. Il jeta un coup d’?il derrière lui et posa sa main sur la fourrure de la bête. Les poils étaient épais et doux, cela l'étonna beaucoup. Il se surprit à passer les doigts dans la fourrure juste par plaisir au lieu de chercher le pouls. Tâtant du bout des doigts, car la fourrure était trop dense pour poser la main à plat, il n'arrivait qu'à sentir un cuir élastique et très chaud. Mais au travers d'une telle densité, Micky ne pouvait rien sentir.

   Bousculant deux soldats pour passer, San-Chi avança d'un pas sûr et ne laissa transparaître aucune émotion sur son visage. En s'arrêtant en face de la monstrueuse tête, elle dégaina son arme, la braqua sur l’œil vitreux et vida son chargeur. Personne ne pipa mot.

Publicité
Publicité
Commentaires
ryuurei-tatsu
Publicité
Newsletter
Archives
Publicité