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ryuurei-tatsu
18 novembre 2012

Page 7

   En entreprenant la descente du tronc, il vit que toute la colonne de fourmis s'était arrêtée, un comportement très étrange. Pris d'un soudain trouble, il se tourna vers ses hommes en quête de réponses à ses questions, c’était peut-être la fatigue ou la chaleur accablante qui troublait son jugement… Mais ses deux subalternes, eux aussi, cherchaient des explications à leur malaise. Le sous-lieutenant Vasquez cherchait du regard aux alentours, mais le capitaine fixait le major ne sachant pas quoi faire d'autre.

   Il ne savait pas ce qu'il ce passait, mais ce dont le major était sûr, c'était qu'il avait déjà sentis cette sensation… Après quelques secondes de réflexion, la lumière se fit dans son esprit. Il sauta à terre sans tarder et enleva le cran de sécurité de son arme. Alertés par ce brusque changement, les deux autres militaires se levèrent d'un bon, prêts à tout.

 – Allez les gars, on bouge !

   Alors que le groupe partait plein d’appréhension, un cri retenti dans toute la forêt jusque dans le sol. Plus un hurlement qu'un cri, aucune espèce connu de la planète ne pouvait produire un tel son. Les trois militaires se jetèrent au sol contre l'arbre couché au sol, à couvert, et ils attendirent que le hurlement finisse de se répercuter contre les arbres. Ils n’eurent pas le temps de souffler qu'un bruissement ébranla la forêt entière, de toute part la nature s'agitait, des centaines d'animaux couraient vers le sud. Pris de panique par cette soudaine apparition, les trois hommes se jetèrent de l'autre côté du tronc pour se protéger. C'est alors qu'ils virent ce qu'il ce passait. Plusieurs dizaines d'oiseaux volaient sous la canopée qui fourmillait de singes. Ceux ci sautaient de branche en branche avec l'agilité qui leur est connue. A leur droite, il y avait un animal qu'ils ne connaissaient pas, avec une tête allongée, une fourrure sombre et une démarche malhabile, il filait entre les arbres. Que ce passait-il donc, pour que toute la faune fuit dans la même direction ? Ils virent même un jaguar sauter par dessus le tronc de l'arbre. Leur cœur battait fort dans leur poitrine et avec le calme revenu ils entendirent la radio crachoter de nombreuses interférences mêlées à des intonations de voix.

 – Vous avez compris quelque chose ? Interrogea le capitaine Hallorhan.

 – Rien de rien, mais peut-être qu'il vaudrait mieux rentrer au camp... Soit c'était un ordre de replie soit …et bien … de toute façon on a rien trouvé ! Suggéra Vasquez.

 – Suggestion approuvée lieutenant ! Au pas de course ! Éluda le major.

   Le major passa devant et les deux comparses le suivirent, ils allèrent bon train puis de nouveau les radios émirent des grésillements. Allant le plus vite possible, ils ne faisaient plus attention à la végétation basse qui les griffait et les fouettait, ni aux racines proéminentes qui les faisaient trébucher. Au fur et à mesure qu'ils s'approchaient, ils commencèrent à entendre des cris et des tirs d'armes à feu. En arrivant à la lisière de la forêt, ils eurent la surprise de se retrouver au niveau de l'arbre, qui avait été abattu par la roquette d'un soldat au cours du combat contre le monstre. Les voyant débarquer soudainement de la forêt, les militaires cachés dans le camp crièrent aux trois hommes de se mettre à couvert. Ne cherchant même pas à localiser la menace, ils se jetèrent à couvert du houppier de l'arbre abattu et malgré l'inconfort de leur position les hommes restèrent tranquilles en attendant d'autres instructions.

   C'est alors qu'ils virent le prédateur, cette bête encore plus grande que la précédente déployait d'immenses ailes. En tant normal, on aurait pu le prendre pour un simple oiseau dans le vaste ciel, mais quand il s'approchait au raz des arbres son envergure atteignait le diamètre du campement. Et c'est là qu'ils comprirent pourquoi ils n'avaient reçu aucun ordre de tirer. Comment se battre contre une telle créature ? Comment des armes conventionnelles pourraient-elles ne serait-ce que la déranger ? Mais pendant qu'ils réfléchissaient, l'oiseau lui attaquait ! Plusieurs containers furent renversés et même éventrés par les puissantes griffes de leur assaillant.

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ryuurei-tatsu
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